Pour Noël, la fête de la Nativité du Christ à Bethléem que l'Eglise fixa au 25 Décembre à partir du IV° Siècle. Cette fête traditionnelle est marquée par un office religieux particulièrement solennel et par des réunions familiales importantes qui commencent dès la veille au soir.
Malgré l'aspect religieux qui la recouvre depuis des siècles, la cérémonie du cunfocu n'en est pas moins la réminiscence d'une vieille coutume d'origine païenne qui remonte à la nuit des temps. Avant la christianisation, cette période de l'année était en effet marquée par des feux solsticiaux comme c'était aussi le cas au mois de Juin. Les feux du solstice d'été furent ensuite associés à la fête de la Saint-Jean, et ceux du solstice d'hiver, à la fête de la Nativité. Ces feux collectifs en l'honneur du soleil ont ainsi été détournés de leur sens originel au profit es fêtes chrétiennes.
Si les feux de la Saint-Jean ont conservé leur caractère collectif, ceux de Noël se sont peu à peu individualisés : chaque famille se mit à faire son propre feu, la nuit de Noël.
Puis la coutume évolua encore, et ce furent les pâtissiers qui la reprirent en fabriquant des "bûches de Noël"; ces gâteaux perpétuent désormais un usage que la vie moderne ne permet plus d'assurer comme hier dans sa forme ancienne. La cheminée familiale ayant perdu la place et la fonction déterminantes qui lui revenaient dans la maison traditionnelle.
On continue néanmoins aujourd'hui, dans certaines localités à faire des feux collectifs la nuit de Noël sur la place du village.
On tient encore à ce que le bûcher enflammé le soir de Noël brûle jusqu'au 1er Janvier comme le veut la tradition. Car tous les feux qu'ils soient individuels ou collectifs doivent tenir jusqu'à la nouvelle année pour que les êtres vivants symbolisés par les bûches soient assurés de bien accomplir ce passage.
feu sur la place de Belgodère 24/12/06